Archives par mot-clé : individualisme

Franchir le seuil (Alfredo M. Bonanno)

« Le problème de la qualité n’est pas une question philosophique, il relève de la vie et, partant de là et du fourmillement sauvage de tourments urticants qui l’accompagne, il trouve ensuite une systématisation et un apaisement dans la réflexion. Vivre est donc un problème qualitatif. Quel sens aurait la vie en dehors de cette perspective ? Elle ne serait qu’une mort à crédit, le cheminement vers une chose considérée comme future, bien que déjà arrivée sans presque provoquer la moindre sensation. Celui qui reste immergé dans la quotidienneté du quantitatif, surmontant les uns après les autres les divers problèmes qui le font paraître vivant, celui-là est un fantôme qui s’ignore. »

Comment se retrouver au milieu de la tempête ? Voilà la question cruciale. Quels que soient les efforts qui nous faisons, nous sommes toujours en approche, nous nous approchons. Le véritable saut est trop traumatique pour en parler. Nous sommes persuadés que la vérité dont nous sommes fermement convaincus jettera sa lumière sur le chemin. Les illusions tardent à mourir.

180 pages // 5 euros

Sommaire
Avant-propos
Franchissement et dépassement
Individualisme et communisme : une réalite et deux faux problèmes
Contribution à une lecture critique de l’Unique
Max Stirner : le philosophe de l’Unique
Une pensée sauvage

Vers le néant créateur (Renzo Novatore)

Aube et crépuscule d’un iconoclaste

« Vous attendez la Révolution ! Soit ! La mienne a commencé depuis longtemps ! Quand vous serez prêts — mon dieu quelle longue attente ! — je n’éprouverai pas de dégoût à parcourir un bout du chemin avec vous !
Mais quand vous arrêteriez, je continuerai ma marche folle et triomphale vers la grande et sublime conquête du Néant ! Toute Société que vous construirez aura ses marges et dans les marges de toute Société rôderont les vagabonds héroïques et bohèmes aux pensées vierges et sauvages qu’ils ne savent vivre qu’en préparant toujours de nouvelles et formidables explosions rebelles! »

Abele Ricieri Ferrari (1890-1922), anarchiste, déserteur, expropriateur, incendiaire, dynamiteur, était en même temps Renzo Novatore, rêveur, iconoclaste, poète. Il empoigna son arme pour faire la guerre à la Société et sa plume pour écrire des paroles de feu et de lumière. Esprit vagabond, solitaire de l’idéal, le regard rivé vers l’infini, Novatore rêva à yeux ouverts et agit à main armée. Fiévreusement, intensément, résolument.

Parce que les fils de l’aurore doivent naître du sang.
Parce que les monstres des ténèbres doivent être tués par l’aube…
Parce que les nouveaux idéaux individuels doivent naître des tragédies sociales…

278 pages – 10 euros

Sommaire

Aube et crépuscule d’un iconoclaste
Pas la guerre, mais la révolution
Promesse
Dans la forêt
Les vagabonds de l’Esprit
L’anarchisme comme suprême philosophie de la vie
Cri rebelle
Vers l’ouragan
A pleines voiles
Notre morale
L’Individualisme Anarchiste dans la Révolution Sociale
Mon Héros
L’Expropriateur
Mon individualisme iconoclaste
Une vie
La marche tragique
Moi aussi, je suis nihiliste
Exaltons
Démolir
Le tempérament anarchiste dans le tourbillon de l’histoire
Paradoxes
Le rêve de mon enfance
Dans le règne des fantômes
Vers le néant créateur
Dans le tourbillon des polémiques
Drapeaux noirs
Les chants du midi
À propos de l’individualisme et de la rébellion
En défense de l’anarchisme héroïque et expropriateur
Ballade crépusculaire
Au deuxième anniversaire de la mort de Renzo Novatore (Severino Di Giovanni)

2.11.0.0

Un anarchisme hors norme (André Prudhommeaux)

« Nous croyons, pour notre part, que si l’anarchie effraye, c’est qu’elle est réellement effrayante, comme solution actuelle, pour des esprits dressés à la paresse mentale et à la servilité.
Tant qu’elle se présente comme utopie, comme jeu gratuit de l’esprit forgeant une hypothèse, notre doctrine conserve des sympathies souriantes, parfois un peu inquiètes ; mais, que sonne l’heure de la mise en pratique, et les plus fanatiques défenseurs de l’idée en paroles pâlissent devant sa réalisation.
Disons-le donc sans ambages : la perspective de vivre sans chef, sans dieu, sans patron, et sans juge, dans la pleine responsabilité d’adultes émancipés, loin de la paternelle autorité des lois, loin de la paternelle image d’un exemple à suivre — c’est là précisément, et non pas ailleurs, qu’il faut chercher ce qui cause toute la réprobation attachée à l’Anarchie. »

(A.P., Anarchie ou succédané ?, 1947)

Toute sa vie, André Prudhommeaux (1902-1968), anarchiste « inclassable » et toujours réfractaire envers les troupeaux, œuvrera pour la révolution sociale, seul chemin vers la réalisation de l’idéal anarchiste. De son adieu à la doctrine marxiste à la critique de la technocratie, de son rejet de l’idéologie à son effort constant pour approfondir la pensée anarchiste, de sa méfiance envers les organisations de masse (y compris libertaires) à l’intransigeance contre tout opportunisme, sa conception de la liberté partira toujours de l’individu et du combat permanent contre toute oppression et exploitation. Cela l’amènera à défendre l’incendiaire du Reichstag et à critiquer durement les fossoyeurs de la révolution espagnole, à s’opposer à toute centralisation dans le mouvement anarchiste et à œuvrer inlassablement pour un renouveau permanent de l’anarchisme. Sa plume prolifique n’était pas vouée à caresser dans le sens du poil, mais à froisser les croyances et à secouer les consciences. Ce recueil de textes de sa main n’est rien d’autre qu’un appel précieux à « l’effort constant de la réflexion ».

422 pages, format 19×13 cm
10 euros

Sur le fil du rasoir (Finimondo)

« Aller vers le rien créateur ne s’épuise pas dans l’acte de la négation, c’est un coucher de soleil qui précède l’aurore. Détruire ce monde à sens unique pour permettre la naissance d’une infinité de mondes. »

Voici un recueil de paroles d’ennemis de toute autorité, qui cherchent à naviguer sur les eaux tumultueuses de la guerre sociale en esquivant les marécages dans lesquels les subversifs risquent de s’embourber, en tentant d’anticiper les rochers sur lesquels la pensée et la pratique anarchistes pourraient s’échouer. Leur horizon ? Le défi que si ce monde court à sa perte, rien n’est perdu. Leur boussole ? Une inimitié intransigeante envers le pouvoir, y compris lorsqu’il se cache sous les habits du révolutionnaire. Et surtout, l’exigence éthique que l’idée et l’action vont de pair. Car pour que l’idée ne flétrisse pas, il faut l’action pour la revigorer ; pour que l’action ne tourne pas en rond, il faut l’idée pour l’enchanter.

Novembre 2019 // 136 pages
4 euros