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Démantèlement des centrales de Brennilis, de Chooz A, de Superphénix, du réacteur UNGG de Bugey, du Laboratoire pour l’utilisation du rayonnement électromagnétique (Lure) d’Orsay, de l’usine de retraitement de Marcoule, d’unités de recherche, de stations de traitement et d’entrepôts de déchets nucléaires du CEA à Fontenay-aux-Roses, de l’accélérateur de particules Saturne de Saclay et de l’unité de conditionnement de déchets nucléaires du site… Cela s’annonçait comme une bonne nouvelle. Comme si, enfin, l’Etat et les industriels prenaient le chemin de l’arrêt du nucléaire. Quelques chercheurs pleuraient la perte de leur joujou et appelaient à « sauver la recherche ». Leur cas était difficile à défendre car il existait bien peu de personnes pour regretter leur boulot mortifère. Les écolos se réjouissaient de cette possibilité de sortie progressive – la seule question étant celle du « bon » ou du « mauvais » démantèlement –, et se frottaient les mains de pouvoir occuper un rôle de contre-experts en matière de technologie. Le démantèlement induisait quelques gros détails de déchets nucléaires à régler, tout le monde s’accordait sur ce point mais, dans l’ensemble, tout était pour le mieux dans le moins pire des mondes.
Pourtant, il y a quelque chose qui cloche là-dedans…