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Archipel – Affinité, organisation informelle et projets insurrectionnels

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Si la question n’est plus de comment organiser les gens pour la lutte, elle devient comment organiser la lutte. Nous pensons que des archipels de groupes affinitaires, indépendants les uns des autres, qui peuvent s’associer selon des perspectives partagées et des projets concrets de lutte, sont la meilleure manière pour passer directement à l’offensive. Cette conception offre la plus grande autonomie et le plus large champ d’action possibles.

A couteaux tirés

A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques

 

112 p. – 5 euro – co-édition de Mutines Séditions (Paris) et Typemachine (Belgique)

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Enfin, s’il est un point qui nous tient particulièrement à coeur, c’est de sortir de la tyrannie du nombre qui sert trop souvent d’excuse à la résignation ou à l’expectative. Agir à peu et sur des bases claires ne signifie en effet pas forcément agir isolément. Si on sait que quelques nuages noirs suffisent à obscurcir le ciel, on sait également que tout objectif de lutte spécifique que l’on pourrait mener à quelques-uns contient aussi en soi, potentiellement, la violence de tous les rapports sociaux. La question n’est alors pas de voir autour de soi un océan plus ou moins vaste d’esclaves, mais de savoir ce que nous voulons, nous.
« Il sera toujours temps de claquer la porte ; autant se révolter et jouer ».

 

 

 

Sur le banc des accusés

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Inutile de faire l’autruche : tôt ou tard, tout individu révolté et toute lutte autonome se heurtera à la répression, que ce soit en encaissant des coups ou en reculant devant la menace de ceux-ci. Dès lors, il est certes important à garder la répression (dans le sens le plus large possible) présente à l’esprit, en discutant et en approfondissant idées et perspectives, voire de s’y préparer techniquement, mais toujours en la reliant avec l’ensemble des rapports sociaux et des tensions et conflits en leur sein. Aucun doute non plus sur la nécessité d’organiser le soutien matériel aux compagnons arrêtés ou incarcérés, sans que pour autant celle-ci dépasse le cadre de simple question technique.

Comprendre et continuer à considérer la répression simplement comme un obstacle, et non comme un mur infranchissable (et encore moins le plus important), n’est certes pas tâche facile. Et nous ne parlons pas uniquement des possibles années de taule, mais aussi tout ce qui a trait à la répression « préventive », la surveillance et les poursuites au sens large du terme. Aujourd’hui déjà et probablement demain encore plus, nous devrons faire appel à notre créativité et notre imagination pour briser l’étau répressif, mais ceci n’est, comme nous le disions auparavant, que dans une moindre mesure une question technique et de capacités : c’est surtout une question de perspectives, d’idées et de projectualités mises à l’épreuve, forgées dans la bataille au quotidien.

Blanqui ou l’insurrection d’Etat

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Louis Auguste Blanqui (1805-1881) nous laisse au mieux un slogan et un livre. Le premier est ce Ni Dieu ni Maître qui fut le titre du journal qu’il fonda en novembre 1880, quelques mois avant sa disparition. Le second est le fascinant L’Eternité par les astres, une méditation sur l’existence de mondes parallèles et sur l’éternel retour. Un cri de bataille et un ouvrage philosophique d’astronomie : voilà tout ce qui mérite d’être retenu de Blanqui. Le reste, nous le laissons volontiers à la poubelle de l’histoire, qu’il s’agisse de ses autres journaux (comme La patrie en danger) ou de sa politique avant-gardiste et autoritaire.

Tous ne partagent pourtant pas cette conviction, à tel point que ces derniers temps, certains s’évertuent même de remettre à l’honneur ce nom qui semblait destiné à l’oubli. Sa redécouverte a été menée par les subversifs autoritaires les plus énergiques et les moins rigides, habiles dans l’art de flairer l’air du temps.

Bref voyage dans la prison sociale

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Enfermer un être humain dans quelques mètres carrés pendant des mois et des années. Le contrôler, l’épier, l’humilier, le priver de ses affects. La prison est sans conteste une forme de torture. Et pourtant, malgré l’abomination de la torture, la société ne peut se passer de prison. Mieux, on pourrait dire que la prison n’est pas une simple émanation de l’Etat qui vise à réprimer et/ou isoler des êtres humains « déviants », non conformes, superflus ou indésirables. C’est au contraire une pièce organique de la société. A bien regarder l’évolution des choses, on pourrait défendre que la prison n’est pas une extension de la société, mais que la société est une extension de la prison. Autrement dit, la société toute entière est une prison dans laquelle les pénitenciers ne sont que l‘aspect le plus évident et brutal d’un système qui nous rend tous complices et victimes, tous enfermés.

Ce texte se veut un bref voyage à l’intérieur des « quartiers et des sections » de notre monde, un voyage qui n’a pas la prétention d’épuiser le sujet mais veut pointer les responsabilités, parce que, comme on l’a déjà dit plusieurs fois : l’injustice a un nom, un visage et une adresse.

COPEL, tunnels et autres apports de groupes autonomes

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« La taule était juste sur l’allée Petxina, dans le vieil édifice qu’on aperçoit : La prison Modelo, ok ? Il y avait aussi des émeutes, les gens qui s’y intéressaient et l’entendaient accourraient immédiatement. La tactique la plus utilisée était de grimper sur les toits pour y déployer une banderole, et foutre le feu à la taule, ce qui était joli à voir. Ça pour ceux de l’intérieur. Dans les rues autour de la prison, il y avait de temps en temps des affrontements avec les flics qui à l’époque chargeaient directement. On élevait des barricades, par exemple de pneus enflammés. Bon, voilà en quelque sorte l’ébauche des événements dont on est supposé causer. À partir de là, il vaut mieux que vous posiez des questions. »

 

Echapper à l’oubli (première tentative)

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« J’ai toujours gardé en tête cette image de moi-même, regardant inconsciemment les hauts murs surmontés de barbelés à chaque fois que je passais devant une prison. Devant quelle prison ? Eh bien, chaque fois que j’allais rendre visite à des amis dans le quartier de Nikea en moto et que je descendais la rue Grigoriou Lambraki, la prison de Korydallos avec ses murs de pierre attirait mon regard. Je ne sais pas pourquoi cela advenait.»

L’anarchiste Giannis Dimitrakis avait été arrêté et gravement blessé par balles (policières) le 16 janvier 2006, suite au braquage de la Banque Nationale de la rue Solonos à Athènes. Finalement condamné à 12 ans et demi, il est sorti en conditionnelle au printemps de 2012.

Niet morgen, vandaag!

Niet morgen, vandaag! – Albert Libertad

Bundeling van teksten uit Le Libertaire en l’anarchie (1897-1908)

166 p. – 5 euro

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Libertad wijst onophoudelijk op de volheid van het leven, weigert elke scheiding tussen de verschillende aspecten. Zijn revolte is ondeelbaar, verdraagt geen uitstel en uit zich op alle momenten – gepast of ongepast, gewenst of ongewenst, klein of groot. Voor hem geen scheiding tussen de grote strijden en de kleine gevechten, hij verweeft alles door elkaar, alle mogelijke banden, omdat het overal hij, zijn individualiteit is die op het spel staat en zich op het spel zet.

« Ik wil geen deel van vandaag ruilen voor een fictief deel van morgen, ik wil niets van het heden loslaten voor de wind van de toekomst. » – Albert Libertad

La révolte incendiaire de novembre 2005 en France

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Pendant ces trois semaines de révolte qui ont secoué la France en novembre 2005, il y avait quelque chose de bien plus fort que des revendications : l’affirmation sociale qu’il n’y a plus rien à améliorer dans ce monde, plus rien à réformer, mais tout à détruire. Que rien de ce qui nous est « offert » (le gymnase comme l’école, l’entreprise comme le supermarché) n’est à préserver.

Le rapport social qui s’est matérialisé à cette occasion était on ne peut plus clair : dans leurs pérégrinations, les dizaines de milliers de révoltés ne se sont de fait pas attaqués à une injustice ou à une inégalité particulières (l’urbanisme pénitentiaire, les assassinats policiers ou le racisme et l’exclusion des banlieusards), mais à tout ce qui produit leur condition même d’individus superflus, c’est-à-dire à l’ensemble de ce monde autoritaire.

De hartstocht van de revolte (Michael Bakoenin)

De hartstocht van de revolte (Michael Bakoenin)

Een selectie uit de geschriften van Michael Bakoenin

204 p. – 5 euro

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Bakoenin was een grote bebaarde donderwolk voor wie de kwestie van de sociale
revolutie niet zozeer neerkwam op het overtuigen van alsmaar groeiend aantal mensen, maar wel op het weten aansteken van de lont die het kruitvat in de lucht doet vliegen. Voor hem was het geen kwestie van ledenlijsten en volkstellingen, maar hoe de hartstocht van de revolte, de passie van de opstand te doen oplaaien in de harten van de mensen.

« Wij verstaan onder de revolutie de ontketening van wat men tegenwoordig de kwade hartstochten noemt en de vernietiging van wat in dezelfde taal ‘openbare orde’ heet. » – Michael Bakoenin

Le droit à la paresse et à l’expropriation individuelle

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Toi qui fais un travail qui te plais, qui a une profession indépendante et à qui le joug du patron ne te touche pas beaucoup ; toi aussi, l’exploité, qui te soumets par résignation ou lâcheté : comment te permets-tu de condamner si sévèrement ceux qui sont passés à l’attaque contre l’ennemi ? Nous n’avons qu’une chose à te dire : « silence ! », par honnêteté, par dignité, par fierté. Tu ne ressens pas leur souffrance ? Tais toi ! Tu n’as pas leur audace ? Une fois de plus, tais toi !

Tais toi, car tu ne connais pas les tortures d’un travail et d’une exploitation que l’on hait.

Aan zij die tijdens de storm niet binnen zijn blijven zitten

Aan zij die tijdens de storm niet binnen zijn gebleven

De strijd tegen de gesloten centra en hun wereld in Lecce (Italië)

170 p. – 5 euro

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« Begin juli 2007. We zijn in het zuiden van Italië, meer bepaald in Salento, Apulië. De reputatie van deze regio buigt eerder op haar festivals met tarantello-muziek voor toeristen dan op haar militaire onderzoeksinstellingen
en speciale gevangenissen. In die bar met grote schuiframen die uitgeven op de zee zitten we slechts op enkele kabellengtes afstand van de badplaats van San
Foca. Daar, in een voormalige vakantiekolonie tussen het strand en de weg die langs de kust loop, heeft de Kerk zeven jaar lang voor rekening van de Staat een
gesloten centrum voor sans-papiers in afwachting van uitwijzing uitgebaat. Op deze alledaagse plek die je maar moeilijk op een kaart van de Italiaanse hiel kan aanduiden, werden duizenden immigranten gecontroleerd, bewaakt, opgesloten, gefouilleerd, afgeranseld en gefolterd. Honderden gingen er in hongerstaking, vernielden de inboedel, ontsnapten of gingen de confrontatie
aan met de carabinieri en de directeur van het centrum zelf, een priester. »

Dix coups de poignard à la politique

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La politique est l’art du calcul. Afin que les alliances soient profitables il est nécessaire d’apprendre les secrets de ses alliés. Le calcul politique est le premier des secrets. Il faut savoir où on met les pieds. Il faut rédiger des listes détaillées des efforts et des résultats obtenus. Et à force de mesurer ce que l’on a, on finit par tout obtenir, excepté la volonté de le mettre en jeu et de le perdre. On est s’économise, attentif et prêt à présenter l’addition. L’œil fixé sur ce qui nous entoure, on ne s’oublie jamais soi-même. Vigilants comme les carabiniers.

Pour régler les comptes

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Un conflit ne comporte pas de solution à sens unique, mais contient en lui des possibilités infinies (dont l’indifférence ou l’éloignement). En tout état de cause, seul celui qui le vit dans sa chair peut connaître la réponse à y apporter, une réponse qui ne peut être codifiée. Voilà pourquoi, avec l’autonomie de l’individu, disparaît la justice, et avec elle l’injustice. Il ne faut en effet pas croire que nier la justice signifie défendre l’injustice. Pas plus que nier l’existence de Dieu implique l’adoration de Satan. Au fond, Hobbes, qu’on ne peut pas soupçonner de sympathies subversives, n’avait peut-être pas toujours tort en affirmant que la Justice consiste simplement à préserver des pactes, et donc que là où il n’y a pas d’Etat – c’est-à-dire de pouvoir coercitif qui assure le maintien des pactes –, il n’y a ni justice ni injustice.

Qu’est-ce que le terrorisme?

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Se demander ce qu’est le terrorisme est une de ces questions qu’il est en apparence inutile de poser, parce qu’elle est destinée à recevoir une réponse univoque. En réalité – lorsqu’elle est formulée de manière rigoureuse –, elle ne manque pas de susciter des réactions étonnantes. Les réponses sont en effet toujours différentes et contradictoires.

Pourtant, ce mot de dix lettres doit bien avoir une origine, une histoire, dont il serait possible de déduire un sens en mesure de dissiper au moins une bonne partie des ambiguïtés que son usage génère aujourd’hui. Et c’est en effet le cas.

Toucher au coeur

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Les luttes autour de la question de l’immigration, qu’il s’agisse de celles de sans-papiers pour leur régularisation, de celles autour du logement dans les quartiers pauvres, contre les rafles dans les rues et les transports ou contre les centres de rétention ont vu ces dix dernières années la participation de nombreux compagnons dans différents pays. Elles conduisent souvent à une répétition d’impasses ou à une impuissance en terme d’interventions possibles.

S’il n’existe pas de recette, il nous semble pourtant indispensable de briser certains mécanismes militants qui nous ont trop souvent amenés à lutter sur des bases activistes sans perspectives ou bien au contraire à bouger à la remorque de groupes autoritaires, avec ou sans papiers. Ces quelques réflexions se veulent simplement un bilan d’expériences de luttes et quelques pistes pour développer une projectualité subversive qui nous soit propre, autour des migrations et contre leur gestion.

Tourner autour

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Le caractère confus de l’opuscule L’insurrection qui vient, complété par un fourre-tout autoritaire, ne constitue pas son défaut mais son atout majeur. Ce livre est en accord avec le temps présent, parfaitement à la mode. Il possède les qualités du moment, une flexibilité et une élasticité qui peuvent s’adapter à toutes les circonstances. Il présente bien, a du style, et semble sympathique à chacun parce qu’il donne raison à tous sans mécontenter totalement personne.

L’insurrection qui vient dans les vitrines de toutes les librairies n’est que la caricature et la marchandisation de cette insurrection qui pourrait les briser toutes.

La Java atomique

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Démantèlement des centrales de Brennilis, de Chooz A, de Superphénix, du réacteur UNGG de Bugey, du Laboratoire pour l’utilisation du rayonnement électromagnétique (Lure) d’Orsay, de l’usine de retraitement de Marcoule, d’unités de recherche, de stations de traitement et d’entrepôts de déchets nucléaires du CEA à Fontenay-aux-Roses, de l’accélérateur de particules Saturne de Saclay et de l’unité de conditionnement de déchets nucléaires du site… Cela s’annonçait comme une bonne nouvelle. Comme si, enfin, l’Etat et les industriels prenaient le chemin de l’arrêt du nucléaire. Quelques chercheurs pleuraient la perte de leur joujou et appelaient à « sauver la recherche ». Leur cas était difficile à défendre car il existait bien peu de personnes pour regretter leur boulot mortifère. Les écolos se réjouissaient de cette possibilité de sortie progressive – la seule question étant celle du « bon » ou du « mauvais » démantèlement –, et se frottaient les mains de pouvoir occuper un rôle de contre-experts en matière de technologie. Le démantèlement induisait quelques gros détails de déchets nucléaires à régler, tout le monde s’accordait sur ce point mais, dans l’ensemble, tout était pour le mieux dans le moins pire des mondes.

Pourtant, il y a quelque chose qui cloche là-dedans…

Met getrokken dolken tegenover het bestaande, haar verdedigers en haar valse critici

Met getrokken dolken tegenover het bestaande, haar verdedigers en haar valse critici

140 p. – 3 euro – Typemachine uitgaves

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We kunnen ervoor kiezen om niet te leven. Dat is de mooiste reden om jezelf met trots open te stellen voor het leven. ‘Er is altijd nog tijd om de deur achter je dicht te slaan; je kan dus net zo goed rebelleren en spelen` – zo spreekt het materialisme van de vreugde.

We kunnen ervoor kiezen om niet te handelen en dat is de mooiste reden om het wél te doen. Als we de kracht van alle daden waartoe we in staat zijn in onszelf verzamelen, zal geen enkele baas ons ooit kunnen beroven van de mogelijkheid om te weigeren. Wat we zijn en wat we willen, begint met een nee. Daaruit komt de enige reden voort om op te staan `s ochtends. Daaruit komt de enige reden voort om gewapend over te gaan tot de aanval op een orde die ons verstikt.

Aan de ene kant is er het bestaande, met haar gewoontes en zekerheden. En aan de zekerheid, dat sociale gif, kan men sterven.

Aan de andere kant is er de opstand, het ongekende dat openbarst in ieders leven. Het mogelijke begin van een overdreven praktijk van vrijheid.

Incognito

Incognito

Ervaringen die de identificatie tarten

110 p. – 3 euro – Typemachine uitgaves

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Dit boek gaat over onderduiken. Een aanval in het donker, een sprong in de geheimzinnigheid van het incognito, een parallelle dimensie waarin zelfs hetgeen wat gezegd kan worden toch vaak niet gezegd wordt. Omwille van discretie, angst of omdat men denkt dat het niet relevant is. Of omwille van voornamelijk politieke redenen, zoals dat in sommige milieus en in de ergste gevallen gebruikelijk is. Maar zelfs een vluchtige blik toont dat de wereld van mensen die in de clandestiniteit zitten geen verlaten wereld is; integendeel, ze wordt bewoond door levende wezens, ervaringen en ideeën die heel dicht bij de onze liggen in zowel de meest ellendige als fascinerende aspecten van onze levens, dicht bij onze meest hartstochtelijke verlangens en gepassioneerde dagdromen.

De volgende bijdragen vertellen over deze wereld. Het zijn de stemmen van de mensen ondergedoken waren, of nog steeds ondergedoken zitten, stemmen van verschillende aard en emoties, die allen hun eigen boodschap dragen. Ze vertellen over hun ervaring in een clandestiene situatie die gaat van een persoonlijke keuze tot redenen buiten eigen wil om. Voor sommigen was deze ervaring een resultaat van hun revolutionaire strijd; voor anderen, de velen die op de weg van een leven van uitbuiting en van wreedheid van grenzen niets meer te verliezen hebben, zelfs geen identiteitsbewijs, is deze ervaring een resultaat van hun sociale omstandigheden.

Het is geen ideologische keuze dat je in dit boek de namen van de auteurs niet zal terugvinden. Het is meer een kwestie van, laten we zeggen, goede smaak. Bovendien geven we er de voorkeur aan de ondergrondse ervaringen voor zichzelf te laten spreken in plaats van de identiteit van diegenen die erover vertellen. Niettemin is de identiteit niet slechts kwestie van persoonlijke gegevens, deze geschreven regels zullen onvermijdelijk sporen onthullen die leiden naar de auteurs.
Toen we besloten dit boek te schrijven, dachten we dat dit de meest oprechte en directe wijze was om de uniciteit van de ervaringen waarover het gaat te onthullen, eerder dan een theoretische of historische discussie over onderduiken zoals door revolutionaire bewegingen wordt voorgesteld. We kozen er daarentegen voor om een vorm te gebruiken die de meest persoonlijke aspecten van de clandestiene dimensie weergeeft in absolute vrijheid: de situaties die de schrijvers van de teksten ondergingen, hun bedenkingen en voorstellen, hun praktische en theoretische overwegingen.

Met grote inzet die vaak onze harten verscheurden en onze zielen raakten, hebben we een aantal gegevens en emoties weten te verkrijgen, die de lezer een ‘gids’ kunnen bieden; ook voor ‘technische’ suggesties, voor het geval hij of zij op een dag zelf in situaties zoals die op deze bladzijden beschreven staan, belandt.

Zo is het dus een ‘gids’; maar het is ook een lens waardoor gekeken moet worden met meer sympathieke medeplichtigheid naar de naamloze uitgebuite, bandieten, vluchtelingen en alle agitatoren die onderdoken en die, tussen de schakels van de ketting die de planeet in haar greep houdt, nog steeds het verlangen en de werkelijkheid van een vrij leven achterna zitten.

 

De weerspannige

De weerspannige (Victor Serge)

Het sociale lichaam van de autoriteit raken

124 p. – 3 euro – Typemachine Uitgaves

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“En dus?
Noch gehoorzamen noch bevelen.
Noch meester noch slaaf; erbuiten!
De angstvalligen antwoorden: “Maar dat is niet mogelijk!” Niets is mogelijk volgens die mensen. Dat ze dan maar wachten op hun Messias en dromen over hemelse paradijzen of idyllische steden van de toekomst…”

Met vlammende pen schetste Victor Serge onder de naam Le Rétif, De Weerspannige, aan het begin van de 20ste eeuw het onverzoenbare strijdparcours van het anarchistische individu. Niet alleen tegen de autoriteit van de meesters, maar al even scherp tegen de berusting van de slaven. Hij neemt de kapitalisten, maar ook de arbeidersbeweging op de korrel; maakt brandhout van de kuddementaliteit en het religieuze geloof in al haar vormen; richt zijn vizier op diegenen die de oorlog plannen maar bekritiseert evenzeer de miljoenen soldaten-proletariërs die zich laten bedriegen door de vaderlandsliefde. Zonder omhalen plaatst hij daartegenover de anarchistische individualiteit die zonder illusies en zonder compromissen hier en nu vecht om zichzelf te worden – een leven van strijd tegen de Autoriteit en de Kuddementaliteit.